J’ai une confession à faire. Tu te souviens que je parlais de pression sociale dans un mes articles ? A ce moment là, j’étais plutôt « victime » du processus. Et bien je dois avouer que j’ai aussi été à l’origine de ce phénomène.
Je n’écris pas seulement des articles pour dire que j’ai subi telle ou telle chose. Non! Souvent, nous sommes à l’origine de ces évènements. Et je dirais même mieux: nous sommes tous responsables. Il n’y a pas de méchants ni de gentils. Il n’y a que des intentions et des perceptions différentes.
EFFET MIROIR:
Ce que je remarque chez l’autre, je l’ai chez moi. Ce que je n’aime pas chez l’autre, je ne l’accepte pas en moi.
Ce que j’ai subi et mal vécu, je l’ai fait subir à quelqu’un d’autre. Evidemment sans m’en rendre compte. C’est toujours après coup qu’on réalise l’ampleur de nos actes. J’ai beau être dans le développement personnel depuis un moment, avoir fait un travail sur moi. Etre spirituelle, bien intentionnée, empathe et tout ce qu’on veut. Il arrive que je me trompe. Il arrive que je fasse passer mes désirs avant ceux des autres, tout en croyant bien faire. Mais j’en oublie les principes fondamentaux, il y a des moments comme ça, où on ne peut pas tout contrôler. On est submergé et on se laisse emporter par nos émotions, ce qui nous pousse à agir uniquement dans notre intérêt.
MON CAS:
Dans ce cas précis, mon intention était louable. Mon intérêt était celui du groupe, je luttais contre l’égoïsme. Tout à fait respectable tu me diras. Oui c’est ce que je croyais fortement, c’est pour ça que j’ai été aveuglé. J’ai exercé une pression sociale pour que le groupe soit uni, et que chacun pense à son prochain. Mais la fin ne justifie pas les moyens.
Tiens tiens, ça ne te fait pas penser à quelque chose ? Ça!
L’intérêt était également celui du groupe, et moi à l’époque, j’ai fais preuve d’égoïsme avec mon projet. Les circonstances ne sont, certes, pas les mêmes. J’étais avec des collègues de travail, et là je parle de famille. Mais encore une fois, c’est la preuve que les valeurs et les priorités ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Je suis j’étais prête à beaucoup de choses pour garder intacte ma famille.
Et quand je dis famille,(c’est un mot qui n’a pas le même sens pour tout le monde), je ne parle pas que de lien du sang.
MON RESSENTI:
J’ai été très peinée de me rendre compte, après coup, de mon comportement. J’ai mis une pression à l’autre pour qu’il aille dans la même direction que moi, pour l’intérêt du groupe. Mais ce n’était pas juste pour lui, même si je pensais que c’était juste pour le groupe. S’il voulait être égoïste, il en avait le droit. Je n’avais pas à m’interposer. Je me suis faite la morale, je m’en suis voulue et je me suis excusée. Et très vite, car j’ai appris et beaucoup travaillé sur ça, je me suis pardonnée. Je savais que je ne pouvais pas revenir en arrière, que j’avais été trop loin, mais c’était trop tard. Je me suis promise de faire mieux la prochaine fois et je suis passée à autre chose.
J’ai aussi vite compris que je n’étais pas la seule à avoir merdé. Car de l’autre côté, il n’avait pas pris ses responsabilités et m’avait mis dans une position inconfortable. Ce qui n’était pas juste non plus. Or, j’ai pardonné encore plus vite à l’autre. Car, c’est la famille, je l’aime, je le connais. On a fait une erreur, on se sait, on apprend, on se pardonne et on passe à autre chose. Malheureusement des fois ce n’est pas si simple. Ce genre de situation peut réveiller certaines blessures de l’enfance. Ce qui la rend plus complexe qu’elle n’en a l’air. Ça peut pointer du doigt des comportements toxiques et entrainer un conflit voir une totale une remise en question de la relation.
CONCLUSION:
Tout d’abord, l’important est de se rendre compte de ses erreurs, et pour ça, des fois, on a besoin que l’autre s’exprime. S’il ne dit pas ce que l’autre lui a fait subir, il peut, ne jamais le savoir et recommencer. Donc: n’attends pas, exprime-toi ! Ensuite, la deuxième et la troisième étape: la patience et le pardon. Plus ou moins long, mais essentiel d’accepter et de respecter. Et pour finir, la redéfinition de la relation à base de communication.
Dans cette confession en toute vulnérabilité, je veux montrer que l’erreur est humaine et que personne n’est parfait.
De plus, la communication c’est la base. Je dirais même, l’expression de ses sentiments est primordiale pour donner toutes ses chances à la communication, et donc à la relation. Car si je m’étais exprimée sur ce qui me dérangeait vraiment, sur le fond plus que la forme, et que l’autre aurait fait pareil. On aurait pu trouver une autre solution qui nous arrange tous les deux. Mais avec des si on refait le monde…
Ne laisse jamais quelqu’un remettre sa responsabilité sur toi. Tu n’as pas à assumer ses choix. Ne laisse jamais la pression sociale, te faire faire des choses dont tu n’as pas envie.
Avec tout mon amour,
Lydie