Après ma première expérience, j’ai fais un peu d’intérim en attendant d’être enfin prise dans un spa d’hôtel ***** sur Paris. Mon grand rêve! J’étais très heureuse d’avoir réussie mon entretien et j’allais sur 3 mois renouvelable sur un cdi. Autant dire, une belle opportunité! Mais rien ne s’est passé comme prévu. J’ai été confronté à de nombreux obstacles et une pression sociale.
obstcales:
J’ai d’abord rencontré des difficultés à parler anglais avec les clients. Il faut savoir qu’en spa praticien on apprend des bases d’anglais professionnel du métier. Mais en dehors de ça, si on ne se débrouille pas un minimum, ça devient vite compliqué de faire la discute pendant les soins. Le stress était présent lors de la prise de rendez-vous également. Il suffisait que le client s’égare à raconter sa vie et c’était fini. Mais je n’ai jamais eu aucune plainte, j’ai eu des clients formidables, très patients et compréhensifs, contrairement à ma manager qui exigeait de moi bien plus. Grosse pression sociale!
J’ai ensuite eu des difficultés en vente. Ce n’était déjà pas mon fort, mais là, avec une clientèle étrangère majoritaire, n’en parlons pas. Je me sentais sous pression, je n’étais pas assez compétente. Et plus on me mettait la pression, plus c’était pire! La menace ne marche pas avec moi, j’avais besoin de me sentir soutenue, encouragée et pas pointée du doigt et comparée. J’ai donc terminé mon contrat au bout des 3 mois et je suis partie.
Conclusion:
J’avais placé tellement d’espoir dans ce contrat, je cherchais en parallèle un appartement. Je pensais que c’était le bon endroit. Et finalement, j’ai appris que pour accomplir mon rêve de devenir spa manager d’un spa de luxe, il fallait que je sois bilingue. Il n’y avait pas d’autres options. J’ai donc monté un plan pour atteindre cet objectif. Je suis partie 4 mois en saison dans les Pyrénées pour mettre de l’argent de côté. Mon objectif étant, de partir ensuite à Londres pour apprendre l’anglais.

Nouvelle experience:
Cette saison a été plus ou moins compliquée. Vivre en colocation avec ses collègues c’était une première pour moi. J’étais également en couple à cette époque et on avait réussi à s’arranger pour qu’il fasse une saison juste à côté et qu’on loge dans la même chambre. Il y avait du positif, je n’étais pas seule. L’endroit était magnifique, en plein dans les montagnes. Le spa avec vue sur le lac avec des bassins extérieurs, bref magnifique!
Le travail en lui même était assez fatiguant, à la chaîne, peu de temps entre les soins et des grandes amplitudes horaires.
L’ambiance elle, était compliquée pour moi. J’étais là dans le but de mettre de l’argent de côté, travailler et préparer mon projet Londres. Mais les autres étaient là pour profiter, s’amuser, sortir. Je comptais mes dépenses et je refusais d’aller au restaurant avec les collègues. Je rentrais me regarder une série dans le lit. C’était très dur de ne pas être comprise. D’entendre régulièrement que je ne suis pas drôle, je ne sais pas m’amuser, je suis coincée etc… Mais encore une fois, je n’étais pas seule et ça m’aidait beaucoup. On se soutenait.
Je n’étais pas mal parce que je me privais moi même de sortie. Non. J’étais mal car pas comprise. J’avais pas spécialement envie de sortir. Je voulais vraiment que mon projet se réalise et je savais que pour ça, je devais faire ce qu’il fallait. Ce n’était que pour 4 mois, ça ne me posait pas de problème. J’avais fait un choix en accord avec mes envies, mes besoins, mes objectifs. Mais je ne leur en veux pas aujourd’hui. Je sais que c’est dur de se mettre à la place de l’autre, et que des fois on fait passer ses envies à soi avant celles des autres. Elles avaient envie qu’on soit un groupe, de créer des liens, de s’amuser. Nous n’avions pas les mêmes objectifs à ce moment, c’est tout.
Dans chaque expérience, on peut tirer au moins une leçon.
nouvelle leçon:
S’intégrer dans un groupe quand on n’a pas les mêmes ambitions c’est compliqué si l’écoute, la compréhension et le respect n’y est pas. Mais ne pas forcer l’intégration pour rester en accord avec ses propres valeurs et objectifs c’est important. Même si ce n’est pas facile de se confronter tous les jours à des critiques et à cette pression sociale, au moins on est bien avec nous même. Il n’y a rien de pire, que de faire des choses contraires à nos envies, pour faire plaisir aux autres. On se sent mal avec eux car on s’est senti forcé, et on est également mal avec nous-même pour nous faire subir cette contradiction qui amène la culpabilité. On entraîne un sentiment de perte de temps et dans certains cas d’argent, et surtout une perte d’estime de soi.
Alors écoute toi, priorise toi peu importe ce qu’on peut te dire. Reste en accord avec toi-même à chaque instant, dans chaque décision, pense à toi, même sous la pression sociale. Et ne leur en veux pas s’ils ne comprennent pas. Nous prenons tous des chemins différents, nous sommes tous différents et il n’y a rien de mal à ça. Surtout, ne reste pas dans un endroit où tu te sens dévalorisé et mal traité. Affirme toi, et agis en conséquence.
La vie est remplie d’opportunités qui n’attendent que toi !
Avec tout mon amour,
Lydie